Catégorie : Histoire familiale

  • Roquefeuil-Infos n°66 – juin 2024

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  • Roquefeuil-Infos n°64-65 – décembre 2023

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  • 1752-1796- Biographie d’ Innocent-Adrien-Maurice de Roquefeuil, colonel du régiment de Roquefeuil dans l’Armée de Condé.

    Billet de congé d’un soldat de la compagnie du marquis de Roquefeuil au régiment de Noailles-Cavalerie. 27 juillet 1775. Le billet porte la signature d’Innocent-Adrien-Maurice de Roquefeuil.

     

    Innocent-Adrien-Maurice marquis de Roquefeuil, né le 12 mai 1752, est mort en 1796 des blessures reçues au combat contre les troupes révolutionnaires françaises en Allemagne près d’Augsbourg.. Il termine sa carrière militaire avec le grade de colonel, commandant le régiment de son nom dans l’armée de Condé..

    Innocent-Adrien-Maurice est le fils unique d’Aymar-Joseph, vice amiral de France et de Gabrielle de Kergus héritière d’une puissante famille de Bretagne1. Il est également le petit fils de Jacques Aymar de Roquefeuil, lieutenant général des armées navales.

    Il épouse Paule-Suzanne de Lalande de Calan avec qui il passe une partie de sa vie à Paris. Après la mort de son mari, la marquise de Roquefeuil renonce à sa fortune pour suivre Mesdames Adélaïde et Victoire, filles de Louis XV dans leur exil.

    Carrière militaire

    Services dans la Marine Royale

    Garde marine en 1762, Innocent-Adrien-Maurice est nommé enseigne de vaisseau en 1768. En avril 1772 il est lieutenant en second du régiment du Havre4,5,6. En 1772 il quitte la marine royale pour rejoindre l’infanterie.

    Services dans l’Infanterie de l’armée royale

    Nommé capitaine en avril 1773, il rejoint le régiment de Noailles dragons. Chargé d’une compagnie, il sert sous le commandement du colonel Jean de Noailles puis du colonel Philippe-Louis de Noailles.

    En 1780, il assiste le marquis de La Fare en qualité de mestre de camp en second du régiment Royal Piémont.

    En 1788, il est mentionné colonel du régiment provincial d’artillerie de Besançon.

    Le 27 avril 1788 il est promu colonel du régiment du Médoc qu’il dirigera jusqu’à la Révolution, avant d’émigrer.

    Régiment de Roquefeuil (deuxième du nom)

    Le 17 juin 1795, par décision du prince de Condé, le marquis de Roquefeuil lève un régiment noble dont il prend le commandement en qualité de colonel.

    Après sa mort, le régiment passe au nom de son successeur le colonel comte Charles Félix de Lascaris-Vintimille puis est fusionné avec le régiment de Bardonnenche. 

    Ce cadre est alors composé d’un état major de 29 hommes représenté par le colonel de Roquefeuil, le lieutenant-colonel de Carbonnié et le major de Bouan de Chef du Bos. La couleur distinctive rouge est choisie pour compléter l’uniforme blanc porté par les troupes de Condé.

    Le drapeau du corps d’infanterie est aujourd’hui conservé au château de Chantilly avec ceux des régiments de Damas, Bardonnenche et de Montesson également créés le même jour.

    Bataille d’Ober-Kammlach

    Le 2 août 1796, les troupes royalistes et autrichiennes se retirent vers le Danube et viennent se positionner dans la région de Memmingen ; face à l’avancée du général républicain Moreau, l’armée autrichienne se replie de 12 lieues supplémentaires. Le 12 août, les troupes royalistes, isolées organisent un conseil de guerre. Le chevalier de Villebresme écrit : « il fut décidé qu’au lieu de reculer nous attaquerions les républicains si nous ne pouvions espérer vaincre un ennemi dix fois plus nombreux, nous avions au moins la certitude de faire payer cher notre retraite et de montrer aux Autrichiens comment se battent des Français ». Ordre fut donné d’attaquer les positions républicaines d’Ober-Kammlach.

    Le 13 août, à une heure du matin l’assaut est donné avec ordre de ne pas tirer un seul coup de fusil pour ne pas donner l’alerte. Les premiers postes furent capturés mais rapidement l’alerte fut donnée et les républicains se retirèrent dans un bois. Au moment où les soldats royalistes prenaient le dessus, des renforts républicains vinrent encercler les assaillants. Ordre de retraite fut donné aux soldats royalistes mais certains, dont le marquis de Roquefeuil, refusèrent l’ordre et furent tués ou capturés. Innocent-Adrien-Maurice fut plusieurs fois grièvement blessé et, notamment, par une balle qui lui fracassa la mâchoire. Trouvé gisant sans connaissance sur le champs de bataille, il fut capturé par les républicains.

    Transféré à l’hôpital d’Augsbourg pour y être soigné, il meurt le 28 septembre 1796 en dépit des soins remarquables prodigués par Pierre-François Percy, chirurgien en chef de l’armée du Rhin.

    Bibliographie

    1. Antonio Bartolomeo Bruni, Un inventaire sous la terreur: état des instruments de musique relevé chez les émigrés et condamnés, G. Chamerot, 1890
    2. Biographie universelle, ancienne et moderne, etc, Michaud, 1846
    3. Charles (1781-1857) Auteur du texte Brifaut, Souvenirs d’un académicien sur la Révolution, le premier Empire et la Restauration / Ch. Brifaut ; avec introd. et notes du docteur Cabanes et suivis de la correspondance de l’auteur, 1920-1921
    4. Alexandre Mazas, Histoire de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis depuis son institution en 1693 jusqu’en 1830: Terminée par Théodore Anne, Didot, Dentu, 1860 
    5. Julien Daget, Les troupes de la marine 1774-1816, Paris, Université Paris-IV, 2000, p. 196
    6. Théodore César Muret, Histoire de l’armée de Condé, Au Bureau de la mode, Chez Dentu, 1844
    7. Nicolas (1773-1842) Auteur du texte Viton de Saint-Allais, Nobiliaire universel de France, ou Recueil général des généalogies historiques des maisons nobles de ce royaume. T. 3, 1 / par M. de Saint-Allais,… ; avec le concours de MM. de Courcelles, l’abbé de l’Espines, de Saint-Pons,…[et al.], 1872-1878
    8. Vicomte Grouvel, Les corps de troupe de l’émigration française, La Sabretache, p. 291 – 304
    9. Maurice de Villebresme, Souvenirs du chevalier de Villebresme : mousquetaire de la garde du roi, 1772-1816., 1897
    10. Victoires, conquêtes, désastres, revers et guerres civiles des Français, de 1792 a 1815, par une société de militaires et de gens de lettres. Tome premier [-dernier]: 6, 1818
  • Roquefeuil-Infos n°63 – décembre 2022

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  • Roquefeuil-Infos n°62 – Juin 2022

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  • Dominique de Roquefeuil et du Bousquet élu président de l’association Maison de Roquefeuil-Blanquefort

    Dominique, marquis de Roquefeuil et du Bousquet
    Dominique de Roquefeuil et du Bousquet, président de l’association familiale « Maison de Roquefeuil Blanquefort »

     

    L’assemblée générale de l’Association familiale « Maison de Roquefeuil-Blanquefort » a élu  le 19 mars 2022 Dominique de Roquefeuil et du Bousquet comme son président.

    Dominique, né le 12 septembre 1955, était devenu le Marquis de Roquefeuil et du Bousquet à la mort de son père Jean-Melchior le 5 mai 2021 et, par là même, aîné de la branche aînée,  chef de Maison et d’Armes des Roquefeuil-Blanquefort.

    Dominique et sa femme Emmanuelle (née Roche-Bruyn) ont eu six enfants: Guilhem (+), Anne-Lorraine, Adélaïde (Mme Quentin de Laâge de Meux), Jean-Melchior (II), Diane et Henry.

    Dominique a eu une longue carrière d’abord comme Commissaire de la Marine au ministère de la Défense puis comme administrateur au ministère des finances où il a atteint le grade d’Administrateur général des Finances Publiques.

    Il est chevalier de la Légion d’Honneur, chevalier de l’Ordre National du Mérite et titulaire de la médaille de la défense nationale.

  • Roquefeuil-Infos n°61 – décembre 2021

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  • 26 juin 2021 – le cardinal archevêque de Paris procède à l’ordination sacerdotale de Vincent de Roquefeuil et onze autres séminaristes.

     

    Notre cher cousin Vincent de Roquefeuil, 30 ans, fils de Gonzague et de Bénédicte (branche de Roquefeuil Montpeyroux) vient d’être ordonné prêtre en l’église Saint Sulpice par Monseigneur Michel Aupetit, cardinal archevêques de Paris parmi un groupe de douze jeunes frères séminaristes. Aîné d’une famille de six enfants, Vincent est entré au séminaire après avoir fait une école de commerce. Sa vocation est ancienne et s’est affermie lors de sa participation à l’aumônerie étudiante. Comme séminariste, il est passé par les paroisse Saint Louis en l’Île, l’Immaculée Conception et Saint Honoré d’Eylau. Il poursuit aujourd’hui des recherches bibliques au Studium des Franciscains à Jérusalem où il doit encore étudier un an.

    Notre nouveau prêtre doit célébrer sa première messe à Saint Honoré d’Eylau le dimanche 27 juin 2021 à 18h30.

  • Roquefeuil-Infos n°60 – Juin 2021.

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    Jean-Melchior général, marquis de Roquefeuil
    Jean-Melchior général, marquis de Roquefeuil
  • 1er Juin 2021 – Emmanuel de Roquefeuil nommé Vice-Président de Thales au Moyen-Orient

     

    Emmanuel de Roquefeuil

    Communiqué de presse.

    Thales a annoncé la nomination d’Emmanuel de Roquefeuil au poste de Vice-Président Moyen-Orient à compter du 1er juin 2021. À ce titre, il sera responsable de la croissance stratégique de Thales au Moyen-Orient dans tous les domaines et en collaboration avec les partenaires pour atteindre leurs ambitieux objectifs nationaux, clairement axés sur les partenariats locaux, l’innovation et la transformation numérique.

    Emmanuel de Roquefeuil succède à Roger Daix qui prend les nouvelles fonctions de Vice-Président de Thales en Europe du Nord et Centrale.

    Pascale Sourisse le Directeur Général Adjoint, chargé du Développement International chez Thales déclare: « Sous la direction d’Emmanuel de Roquefeuil, Thales continuera à travailler avec nos partenaires dans toute la région pour construire des industries résilientes, investir dans l’innovation locale et favoriser les talents locaux, afin d’intégrer davantage Thales en tant que contributeur de premier plan à l’écosystème du Moyen-Orient. »

    Avant cette nomination, Emmanuel était Vice Président et Country Director de Thales Inde. Auparavant, toujours chez Thales, il était vice-président des ventes et du marketing pour l’optronique et l’électronique de missiles. Plus tôt dans sa carrière, il a occupé des postes clés dans les directions commerciales et marketing de l’entreprise en France et à l’étranger.

    Emmanuel de Roquefeuil est ingénieur diplômé de SUPAERO Toulouse, titulaire d’un MBA de l’INSEAD de Fontainebleau et d’un Master 2 de Droit Public et Stratégie Industrielle de Défense du CHEAR SORBONNE, Paris.

     

    À propos de Thales

    Thales est un leader mondial des technologies avancées, investissant dans les innovations numériques et «deep tech» – connectivité, big data, intelligence artificielle, cybersécurité et informatique quantique – pour construire un avenir confiant, crucial pour le développement de nos sociétés. Le Groupe propose à ses clients – entreprises, organisations et gouvernements – dans les domaines de la défense, de l’aéronautique, de l’espace, des transports, de l’identité numérique et de la sécurité des solutions, des services et des produits qui les aident à remplir leur rôle essentiel, la considération de l’individu étant le moteur de toutes les décisions.

    Thales compte 81 000 collaborateurs dans 68 pays. En 2020, le Groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 17 milliards d’euros.

  • 5 mai 2021 – Décès de Jean-Melchior, général, marquis de Roquefeuil, chef de la Maison de Roquefeuil-Blanquefort

    Jean-Melchior de Roquefeuil et du Bousquet

     

    Carrière militaire.

    Jean-Melchior de Roquefeuil et du Bousquet est né le 8 décembre 1926 à Parthenay (Deux-Sèvres). Il entre en 1950 à l’Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr (promotion Extrême-Orient) puis à l’école d’application de l’arme blindée – cavalerie à Saumur. Sorti major de l’école de cavalerie, il choisit de servir dans la légion étrangère (1er REC).

    Il participe avec elle aux campagnes du Maroc, d’Indochine (derniers renforts), de Tunisie et d’Algérie. Il est cité trois fois pour sa conduite courageuse au feu et reçoit la croix de la valeur militaire avec palme.

    Le 26 février 1957, lors d’un corps à corps en donnant victorieusement l’assaut, à la tête de son escadron, à une position ennemie dans le sud algérois, il est grièvement blessé à la main droite et sera partiellement amputé. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur à l’âge de trente ans.

    Il sera ensuite affecté à Saumur en qualité d’instructeur où il forme de nombreuses générations d’EOR et de Sous-lieutenants. Officier parachutiste il servira au 1er Hussard à Tarbes. Il est blessé en service lors d’un saut en parachute en montagne. Il sera ensuite successivement appelé à servir dans des Etats-majors notamment à Berlin. Il est nommé à Saint Wendel (Allemagne) où il commande pendant deux ans le premier régiment de Cuirassiers (ex « Turenne Cavalerie », surnommé également « le régiment de fer »).

    Il sera affecté également comme chef d’Etat-major à Tübingen (Allemagne) et enfin à Paris auprès du gouverneur militaire de Paris où il terminera sa carrière avec le grade de général de brigade. Il est officier de la Légion d’honneur et commandeur de l’ordre national du Mérite.

     

    Articles du carnet du jour du Figaro du lundi 10 mai 2021

    (annonces de la famille et de la Société des Cincinnati de France).

     

    Discours d’Alain de Beaumont, ancien président des Cincinnati de France à l’occasion de la messe de funérailles.

     

     

    Mot d’adieu du général de corps d’Armée Patrick Boucher rédigé à l’occasion de la messe de funérailles le 11 mai 2021

     

     

     

                                 Le Lieutenant colonel de Roquefeuil, commandant le 1er Cuirassier (Turenne Cavalerie) stationné à Saint Wendel (Allemagne)

    A trente ans, Jean-Melchior qui était le jeune capitaine plus décoré des instructeurs de l’école de cavalerie de Saumur est choisi pour porter l’étendard de l’école et ouvrir le Carrousel.

     

    Laghouet le 28 février 1957.
    Le Lieutenant-Colonel de Massignac, commandant le 1er régiment étranger de cavalerie (1er REC) vient féliciter le lieutenant Jean-Melchior de Roquefeuil, blessé, après l’assaut victorieux que celui-ci a conduit contre des rebelles, les 26 et 27 février 1957, lors d’une opération héliportée dans le Djebel Amour (Sud Algérois).

     

     

    Articles connexes:

  • Roquefeuil-Infos n°59 – Décembre 2020.

     

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  • 1349 – Arnaud de Roquefeuil, vassal très apprécié du roi Philippe VI de Valois, reçoit en apanage la seigneurie de Vendémian

     

               Vue aérienne de Vendémian, ancien fief de la famille de Roquefeuil

    Article publié par le Midi Libre le 29/01/2021

    Village vigneron depuis le XIIe siècle, Vendémian, appelé alors « Vendimiano », garde l’empreinte de ce passé viticole. Voici donc l’histoire pas ordinaire de ce bourg bâti sur un petit plateau de la vallée d’Aumelas, dont la vie et l’évolution ont été marquées par la présence des rois de Majorque, des Guilhem de Montpellier et de la famille de Roquefeuil possédant également la vicomté d’Aumelas.

    Il s’agit d’un village serré autour de son château, bien à l’abri à l’intérieur de ses remparts, qui va se développer au fil des siècles. La monoculture viticole du XIXe siècle va transformer sa physionomie. En effet, du quadrangulaire durant plusieurs siècles (XIVe-XVIIIe), on va passer à un hameau étoile au XIXe siècle.

                                                  Église de Vendémian.

    Ainsi, durant sept siècles, la vie locale s’est organisée à l’intérieur des remparts et au-delà. L’histoire démontre comment Vendémian laisse apparaître quatre grands cycles de développement : d’abord, le XIIe, avec le château et les maisons serrées tout autour; le village est alors un quadrangulaire de 40 x 40 m. La deuxième étape va se dérouler à la fin du XIVe avec la construction de maisons et d’une fortification autour du noyau primitif. La troisième s’étale du XVIIIe au XIXe, on assiste à la généralisation de la monoculture de la vigne, ce qui donne une apparence nouvelle et, enfin, la dernière phase aura lieu au XIXe. Elle sera marquée par le développement du village au-delà des boulevards.

    Mais revenons au tout début. En 1130, partiellement, les terres de Vendémian sont vendues à Guilhem d’Aumelas. Le bourg reste sous son égide jusqu’en 1197, puis il appartiendra à la maison des Guilhem de Montpellier jusqu’en 1349. Dans la seconde partie du XIVe, Arnaud de Roquefeuil, vassal du roi de France (Philippe VI de Valois), reçoit la seigneurie de Vendémian. À partir de ce moment, les habitants construisent une enceinte de forme carrée flanquée de quatre tours, aménageant deux portes pour la circulation des hommes et des animaux. La porte Notre-Dame témoigne toujours de ce passé. Les remparts sont aménagés de meurtrières.

    Comme les temps ne sont pas sûrs, de nombreux brigands investissent les villages pour piller et tuer. Chaque soir, les hommes se replient et les animaux sont rentrés à l’intérieur de l’enceinte. En même temps, pour les protéger, une sorte de milice locale s’organise. à tour de rôle, les habitants font des rondes nocturnes en arpentant les remparts. À la moindre anomalie, l’alerte est donnée et tous s’arment pour se défendre.

    Vignes et prospérité

    Catherine de Roquefeuil hérite de son père de la baronnie du Pouget en 1395 et, jusqu’à la Révolution, Vendémian dépendra des barons du Pouget. Jusqu’au XVIIIe siècle, la vie s’écoulera ainsi. Petit à petit, les champs sont transformés en vignes, ce qui ouvre sur une certaine prospérité économique du village, comme en témoignent encore aujourd’hui les maisons construites à cette époque. Les viticulteurs se spécialisent alors dans la culture du raisin de table, comme le chasselas et le servant. Cette tradition va se perpétuer jusqu’à nos jours.

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    (Fin de l’article du Midi Libre)

     

    La porte Notre Dame dans les murailles de Vendémian

     

    La grande muraille de Vendémian

    Si une portion de la grande muraille du XIVe siècle se dévoile aisément au flan de la porte Notre-Dame, le visiteur pressé aura sans doute de la peine à repérer les autres éléments de cette enceinte qui dessine un quadrilatère irrégulier d’environ 139 x 122 m et qui comporta six tours et deux portes. Habitué aux murailles dégagées de la Couvertoirade, de La Cavalerie ou de Sainte-Eulalie il sera sans doute un peu plus déconcerté.

    Au lendemain de la Révolution en effet, les Vendémianais ont eu hâte de s’extraire de la carapace médiévale et ont mutilé ce vieux mur érigé par les seigneurs de Roquefeuil. Ils ont percé de toutes parts des ouvertures et surtout, une fois les fossés comblés, ils ont adossé de nouvelles habitations contre la fortification.

                                   Reste des murailles de Vendémian.

    Ainsi ennoyée, on devine plus qu’on ne la voit l’enceinte médiévale du côté extérieur. Mais le visiteur qui prendra le temps de pénétrer dans le vieux village et qui saura suivre l’ancien chemin de ronde découvrira alors des pans entiers de cet ouvrage très bien conservé au Nord-Ouest et au Nord-Est. Ici, le mur atteint jusqu’à 7m. de hauteur, conserve des meurtrières basses et un escalier d’accès au sommet de la courtine. La réfection en cours du revêtement de la rue du « chemin de ronde » facilitera dès lors au visiteur cette plongée dans le Moyen Age.

    Une ruelle de Vendémian telle qu’a dû la connaitre Arnaud de Roquefeuil.