Catégorie : Généalogie Roquefeuil-Blanquefort

  • Décembre 2018: L’Histoire généalogique des Roquefeuil est parue.

    Décembre 2018: L’Histoire généalogique des Roquefeuil est parue.

     

    Fulcran de Roquefeuil, notre généalogiste familial, vient d’achever la toute première édition de « l’Histoire généalogique des Roquefeuil» !

    C’est un grand évènement et une magnifique réalisation !

    Pour ceux qui n’ont pas déjà acquis ce livre lors de la dernière Assemblée générale de l’Association « Maison de Roquefeuil Blanquefort », mais qui souhaiteraient s’en procurer un ou plusieurs exemplaires, il est encore possible de passer commande! Vous recevrez un mail de l’association « Maison de Roquefeuil-Blanquefort » et un formulaire électronique pour passer commande.

    Note de Lecture :

    La parution de « l’Histoire généalogique des Roquefeuil » est un évènement d’une grande importance pour notre famille, car un tel ouvrage manquait.

    Les généalogies Roquefeuil sont nombreuses mais souvent fort anciennes et toujours partielles. On les trouve, par exemple, dans les collections d’Hozier ou dans les nobiliaires de Barrau, de Jougla, de Courcelles ou de la Chesnay Desbois. Ces livres et documents sont conservés aux archives nationales et à la Bibliothèque Nationale de France. Toutes ces généalogies n’ont pas été assemblées, unifiées et mises à jour avec le temps tandis que notre famille s’est accrue considérablement depuis leur publication.

    Nous connaissions aussi les travaux du colonel Daupeyroux et surtout ceux, très précieux, de l’oncle Bernard de Roquefeuil-Cahuzac (notamment : « La Belle Histoire de Roquefeuil contée à nos enfants » ou « l’Appel de la mer »). Ces ouvrages passionnants sont certainement à classer dans la catégorie des œuvres didactiques sur la « Geste » des Roquefeuil et ils constituent, plus qu’une généalogie, un récit hagiographique sur les personnages les plus remarquables de notre famille.

    Avec l’œuvre de Fulcran, nous entrons dans un registre sensiblement différent : celui de l’impartialité et du caractère quasi scientifique des œuvres historico-généalogiques modernes : le style est d’une sobre neutralité, les sources sont systématiquement citées, le contexte est rappelé et une prudence de bon aloi préside lorsqu’il s’agit de formuler des hypothèses.

    Il est vrai que Fulcran n’en est pas à son coup d’essai : sa culture historique est considérable et sa connaissance des règles nobiliaires de l’ancien régime est reconnue. Il a déjà publié en 2005 « Anoblissement et Révocation de la noblesse aux XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles » (P. du Puy éditeur – ISBN : 2-908003-28-7). Il est l’auteur de nombreux articles dont certains très appréciés parus dans Roquefeuil-Infos. Il est enfin membre de la commission des preuves de l’ANF et à ce titre astreint et accoutumé à la plus grande rigueur.

    Ce livre est un immense travail, une somme : 548 pages de texte au format A4, 25 pages de table des matières, 2475 citations et notes de bas de page et plus de 2800 entrées d’index. C’est tout une vie de labeur qui incorpore, qui plus est, les recherches de tous les généalogistes familiaux et notamment, la préface en témoigne, les travaux et archives de feu l’oncle Édouard de Roquefeuil-Anduze et ceux de M. Guy Gintrand, grand spécialiste des archives d’Aveyron et du Tarn qui maîtrise tous les documents qui s’y trouvent concernant les Roquefeuil.

    L’ouvrage se propose de répertorier toutes les personnes ayant porté le nom de Roquefeuil.

    Il détaille méticuleusement et sans omettre aucun fragment les généalogies des trois grandes familles de Roquefeuil qui se sont succédées :

    • les Roquefeuil « anciens »,
    • les Roquefeuil-Anduze
    • les Roquefeuil-Blanquefort.

    Concernant les Roquefeuil-Anduze, il développe incidemment la généalogie de la Maison d’Anduze qui est du plus grand intérêt historique.

    De même tous les rameaux naturels, qu’ils soient légitimés ou illégitimes, des Roquefeuil-Anduze et des Roquefeuil-Blanquefort (vous serez surpris de constater combien ils sont nombreux !) sont scrupuleusement recensés.

    On trouve enfin des développements sur les familles tierces, parfois très prestigieuses, ayant porté un temps les titres de barons ou marquis de Roquefeuil, ainsi que sur les familles ayant, à la suite d’un mariage avec une Roquefeuil, accolé ce nom à leur propres patronymes et, pour finir, les biographies souvent rocambolesques de quelques réels imposteurs ayant « emprunté » notre nom.

    Certes, de l’aveu même de son auteur, l’ouvrage est une généalogie avec sa rigueur et ses renvois si caractéristiques d’une génération à l’autre. Pourtant, s’il ne constitue pas un roman que l’on lira d’un trait, les développements biographiques sont très nombreux et nous font voyager avec passion d’une époque à l’autre.

    Gloires, honneurs, fortunes mais aussi revers, désastres, disgrâces et vicissitudes familiales sont rapportées avec le talent d’un auteur qui maîtrise ses sources.

    Les ravages des épidémies, des maladies, des guerres, des révolutions rappellent à notre génération, qui n’a connu que la paix et le progrès, combien le sort des familles, même aussi nombreuses que la nôtre, est fragile.

    La Roche Tarpéienne est proche du Capitole. Tel ancêtre brave et talentueux promis au plus brillant avenir est brutalement tué lors d’une campagne. Telle branche fameuse s’éteint faute d’héritiers. L’argent peut manquer soudain aux aînés comme, plus régulièrement, aux cadets et la déchéance guette telle ou telle branche illégitime. Quel maëlstrom que l’histoire de la France et des familles françaises !

    Cet inventaire de la longue chaîne des Roquefeuil qui se sont succédés depuis le Xème siècle est souvent étonnant ou émouvant.

    On retrouve, racontés avec précision, les belles actions des héros familiaux. Citons par exemple

    • Raymond Ier de Roquefeuil-Anduze, s’adressant au Pape Innocent III pour défendre le jeune Vicomte de Béziers,
    • les démêlés de Bérenger avec les bourgeois de Castelnau-Montratier
    • les exploits des Roquefeuil marins,
    • les morts héroïques (entre autres sacrifices !) de Jean-Antoine de Roquefeuil au siège de Metz en 1552, de Charles Balthazar de Roquefeuil Cahuzac lors du débarquement de Quiberon en 1795, d’Innocent-Adrien-Maurice de Roquefeuil, à la tête de son régiment à Augsbourg en 1796, d’Aymar et d’Henri de de Roquefeuil Cahuzac pendant la première guerre mondiale, en 1915 et 1918 et enfin, d’Yves de Roquefeuil à Sétif en 1956 pendant la guerre d’Algérie.

    On découvre aussi des anecdotes ou évènements moins connus :

    • Les exploits de nos cousins Rocafull de la branche de Versols au service du roi d’Aragon et pendant la Reconquista ;
    • La grande beauté et les aventures amoureuses extravagantes de Catherine-Françoise et de Jeanne-Thérèse de Roquefeuil Cahuzac dans les années 1718.

    Mais la plus émouvante, sans doute, est l’anecdote se rapportant à Justin de Roquefeuil, dit « Jules », né en 1859, qui, sans héritage, sans situation et sans argent, vécut sur le pavé de Paris, gagnant sa vie en ouvrant les portières des fiacres. Si misérable qu’il fût, il eut les honneurs de la presse en 1912 pour avoir trouvé un objet de grande valeur et l’avoir porté au commissariat le plus proche, malgré son indigence. Pour cela il mérite non pas d’être caché mais d’être célébré car, même dans le plus cruel revers de fortune, il est resté fidèle à la devise familiale « l’Honneur me reste, il suffit » !

    Un ouvrage extraordinaire que tout Roquefeuil ou allié se doit de posséder !

    Dominique de Roquefeuil et du Bousquet

  • Roquefeuil Infos n°55 – Décembre 2018.

     

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  • 1833-1893 – Biographie de Louis Félix comte de Roquefeuil Cahuzac, conseiller référendaire à la Cour des comptes.

                  Félix de Roquefeuil (1833-1893, Conseiller référendaire à la Cour des Comptes.

    Carrière

    Licencié en droit.
    Commis au ministère des Finances en 1853, surnuméraire au Secrétariat Général le 13 mars 1854, commis ordinaire de 2ème classe à la Dette Inscrite le 1er juillet 1855.
    Reçu dixième au concours de la Cour des Comptes du 25 juin 1859,

    • auditeur de 2ème classe le 14 décembre 1859,
    • auditeur-rapporteur le 1er août 1864,
    • auditeur de 1ère classe le 26 mars 1865. Membre de la commission de vérification des frais de service et de négociation du Trésor public pour 1864.
    • Conseiller référendaire de 2ème classe le 19 juillet 1873, décédé en fonctions.
    Félix de Roquefeuil âgé. Ami proche d’Albert de Mun il l’aida, par sa puissance de travail et la clarté de son écriture, à théoriser l’ensemble des idées nouvelles aujourd’hui connu sous le nom de « catholicisme social ».

    Extrait de son éloge par le Procureur général Renaud: « (…) Il laisse parmi nous le souvenir d’un magistrat laborieux (NDLR: on dirait aujourd’hui « travailleur ») et éclairé, scrupuleusement appliqué à la tâche de chaque jour. Ses allures parfois un peu vives ne trompaient aucun de ceux qui le connaissaient de longue date, et sous cette rudesse un peu voulue, on trouvait sans peine le caractère le plus droit et le plus loyal. (…) Malgré les progrès d’un mal visible pour tous, M. de Roquefeuil s’est efforcé de remplir son devoir jusqu’au bout ; et lorsque ses forces ne lui ont plus permis de venir à la Cour, c’était encore le souci de ses travaux professionnels qui hantait ses veilles. (…) »

    Félix de Roquefeuil-Cahuzac et la doctrine du catholicisme social.

    Ami d’Albert de Mun, avec qui il échangea plus de 400 lettres, et de René de La Tour du Pin, il fut un des dirigeants de l’œuvre des Cercles catholiques d’ouvriers et eut une influence notable dans la conception de la doctrine sociale de l’Église catholique exprimée par l’encyclique Rerum novarum.

    En 1871, Albert de Mun, François René de La Tour du Pin et Félix de Roquefeuil se rencontrent . Dans un contexte où les catholiques sont dans l’ignorance de la Doctrine sociale de l’Église et les effets néfastes du Libéralisme se développent, ils décident de fonder l’œuvre des « Cercles catholiques d’ouvriers ».

    « L’œuvre a pour but la rechristianisation de la France sous l’impulsion des classes dirigeantes et la mise en application des préceptes de l’Église concernant ses rapports avec la Société civile ».

    L’œuvre est présidée par Villermont, Albert de Mun en est le secrétaire général et Félix de Roquefeuil, en tant que responsable de la « doctrine » met sa puissance de travail, sa fermeté doctrinale au service de l’élaboration d’un programme social. L’œuvre établit son premier groupe à Belleville en 1872, puis fonde d’autres cercles à Paris, Lyon et en province. À Paris, dans la Paroisse de Sainte Clotilde, Monseigneur Gaspard Mermillod contribue au lancement du mouvement.

    Élu député en 1876, Albert de Mun soutient au parlement une politique favorable à la classe ouvrière, demandant la réglementation du travail de la femme, de l’enfant, le repos dominical. En 1878, l’œuvre compte 45 000 adhérents et 400 cercles. En 1878, un Conseil des études est confié à Félix de Roquefeuil pour assister l’Œuvre de ses avis en énonçant des principes propres à « contrer le libéralisme économique qui enfonce l’ouvrier dans la servitude ». Les problèmes sont analysés et approfondis par des commissions particulières : Régime de la Liberté du Travail, de la propriété, des échanges, des grèves et coalitions, des associations professionnelles d’arts et métiers, des devoirs du pouvoir envers le travail ; Dans cette mouvance, Léon Harmel crée des congrès ouvriers : Des réunions publiques sont organisées à l’attention des ouvriers qui débouchent sur la création de nouveaux cercles.

    L’œuvre prend de l’importance jusqu’en 1883 : députés et sénateurs la rejoignent et travaillent à la rédaction de projets législatifs. Beaucoup d’officiers, séduits par la cause, soutiennent et organisent des conférences jusqu’en 1884, date à laquelle le gouvernement anti-clérical les en empêche.

    Félix de Roquefeuil expose les idées et la doctrine des cercles ouvriers d’abord dans les journaux catholiques, puis fonde la Revue de l’Association catholique qui tirera jusqu’à 5 000 exemplaires. En 1889, Félix de Roquefeuil, malade, doit abandonner la présidence du Conseil des études. Après son retrait, l’association catholique militante stagne puis décline.

    Parenté:

    Félix de Roquefeuil-Cahuzac était né le 31 mai 1833 à Dreux (Eure-et-Loir), décédé le 30 mars 1893 à Versailles (Yvelines). Domiciles : 1, rue du Regard (6ème), 23, rue de Sèvres (7ème),

    Fils d’Edouard Jules, comte de Roquefeuil-Cahuzac (Chambry, Aisne, 14 fructidor an IX, 1/9/1801-17/8/1839 Laon, Aisne), garde général des forêts de l’Etat à Beauvais, et de Mélanie Alexandrine Yvonne Duhamel de Brazais (Paris 12/11/1810-23/3/1892 Versailles), mariés le 20 juin 1832 à Dreux (Eure-et-Loir).

                                   Félix de Roquefeuil jeune

    Petit-fils d’Augustin Joseph de Roquefeuil-Cahuzac (Salles, Tarn, 6/2/1749-25/10/1824 Vervins, Meuse) et de Gabrielle Louise de Flavigny (Soissons, Aisne, 1766-5/5/1831 Paris 11ème ancien), mariés le 5 mai 1789. Petit-fils de Jean Alexandre Ferdinand du Hamel, marquis de Brazais (Lignerolles, Eure? -27/3/1818 Paris 2ème ancien), mousquetaire gris, colonel de cavalerie, chevalier de Saint-Louis, et d’Yvonne Eustache Gaudence Melliny (1755? -11/3/1833?), de Dreux, mariés le 19 février 1808 à Paris.

    Arrière-petit-fils de Jacques de Roquefeuil, marquis de Cahuzac (Cahuzac, Tarn, 20/1/1718-16/9/1786 Cahuzac), page de la Petite Ecurie en 1735, et de Marie Madeleine de Boisset de Glassac (10/11/1719-16/9/1789?), mariés le 27 janvier 1740. Arrière-petit-fils de Christophe André Théodore François de Flavigny, seigneur de Chambry (Laon 10/12/1739-28/4/1814 Laon), propriétaire, et d’Anne Félicité Pelletier de Saint-Germier (? -ap. 1814?), mariés le 29 mars 1763. Arrière-petit-fils de Jean du Hamel, baron de Brazais (18/3/1698-29/1/1750), lieutenant-colonel de cavalerie, chevalier de Saint-Louis, et d’Anne Andrée Dyel d’Enneval (12/11/1712- ?), mariés en 1738.

    Frère d’Aymar Yves (Bouzonville, Moselle, 8/1/1836-7/11/1895 Avoise-sur-Sarthe, Sarthe), vicomte de Roquefeuil, colonel de chasseurs, officier de la Légion d’honneur en 1891, marié en 1873 à Jeanne Bastard de l’Estang, et de Louise Gabrielle (Stenay, Meuse, 1838-1898 Paris), marié le 27 novembre 1858 à Paris à Maximilien Jules Marie Récamier (Paris 20/9/1835-1924), général de brigade, gouverneur de Paris, commandeur de la Légion d’honneur en 1896, d’où postérité.

    Petit-neveu d’Alexandre André de Flavigny (1768-1816), capitaine d’artillerie, préfet de la Haute-Saône, baron d’Empire, chevalier de Saint-Louis, chevalier de la Légion d’honneur en janvier 1815.

    Épouse le 3 février 1864 à la Chapelle-Caro (Morbihan) Jeanne Charlotte Marie Edmée du Breil de Pontbriand de la Caunelaye (Le Mans, Sarthe, 16/1/1838-10/2/1923 Menton, Alpes-Maritimes, acte transcrit le 18 avril à Versailles), fille d’Auguste Marie Louis, vicomte du Breil de Pontbriand de la Caunelaye (Nantes, Loire-Atlantique, 3/6/1808-5/2/1896 La Chapelle-Caro), propriétaire, et d’Anne Charlotte Edmée Gilbert de Solérac (Le Mans, Sarthe, 21/5/1818-17/4/1896 La Chapelle-Caro), mariés le 23 janvier 1837 à Sainte-Croix (Sarthe).

    Petite-fille de Jérôme Marie Mériadec du Breil de la Caunelaye de Pontbriand (Dinan, Côtes-d’Armor, 7/6/1779-12/11/1835 La Chapelle-Caro, Morbihan), chef de bataillon des armées royales en 1815, chevalier de la Légion d’honneur en 1815, et de Jeanne Louise Renée Picault de Quéhéon (Ploërmel, Morbihan, 26/1/1768-4/6/1839 Rennes, Ille-et-Vilaine), mariés le 29 août 1807 à Rennes (veuve de Louis François du Poulpiquet du Halgouet). Petite-fille de Toussaint Gabriel Gilbert de Solérac (Signy-le-Grand (Signy-l’Abbaye), Ardennes, 1749-30/7/1824 Le Mans, section du sud), lieutenant-colonel de cavalerie, chevalier de Saint-Louis, vendéen émigré en 1793, et de Charlotte Dominique Aimée de Pioger de Kermozun (Charleville, Ardennes, 20/4/1787-24/12/1840?), mariés le 18 septembre 1802, famille bénéficiaire en 1825 d’indemnités aux émigrés dépossédés.

    Arrière-petite-fille de Victor Marie Joseph du Breil de la Caunelaye de Pontbriand (16/4/1724-19/10/1784 Dinan), et d’Agathe du Plessis Mauron de Grenédan (1746-1794?), mariés le 9 mai 1769 à Rennes. Arrière-petite-fille d’Alexandre Auguste, vicomte de Pioger de Kermozun (20/11/1730-30 thermidor an XI-18/8/1803 Colombiers, Orne), capitaine-commandant de chevau-légers, émigré, et d’Aimée Marie Louise Doulcet de Toulmon (? -ap. 1803 ?), mariés avant 1775, famille bénéficaire en 1825 d’indemnités aux émigrés dépossédés. Arrière-petite-fille de Jacques Thomas Picault, seigneur de Quéhéon (Taupont, Morbihan, 24/11/1727-3/4/1785) et de Renée Mathurine Henry du Quengo (Saint-Samson, Morbihan, 4/8/1737-1788), mariés avant 1755. Arrière-petite-fille de Pierre Nicolas Gilbert de Solérac (? -1811?), lieutenant colonel de cavalerie, chevalier de Saint-Louis, aide de camp du maréchal de Soubise, maître d’hôtel de Monsieur, frère du roi Louis XVI, commandant du palais du Luxembourg, emprisonné en 1792, ancien officier des armées de Vendée.

    Descendance:

    Félix de Roquefeuil-Cahuzac eu six fils et deux filles décédées enfants, dont :

    1) Robert Marie Charles Aymar, comte de Roquefeuil (Versailles 29/10/1864-15/7/1940 Vergoncey, Manche), propriétaire exploitant, chevalier de Malte, marié le 5 juillet 1895 à Comblessac (Ille-et-Vilaine) à Jeanne Adèle Icery (Nantes 28/3/1874-9/9/1967 Vergoncey), dont postérité.

    2) Alain Pierre Marie Auguste (Versailles 25/10/1865-16/3/1917 Paris 7ème) officier de dragons, marié le 8 février 1899 à Paris (6ème) à Gabrielle Pauline Henriette Goodwin (Paris 14/4/1868-21/5/1952 Angers, Maine-et-Loire), veuve de Maurice Lehoreau (? -1896 Nantes), dont un fils,

    3) Maximilien Henri Marcel (Versailles 11/2/1869-10/11/1928 Villers-lès-Nancy, Meurthe-et-Moselle), capitaine de vaisseau, attaché naval en Grèce, officier de la Légion d’honneur en 1916, marié le 28 janvier 1905 à Nancy à Catherine Charlotte Claire Marie Marcel Collenot (Toul, Meurthe-et-Moselle, 25/9/1875-6/2/1911 Toulon, Var), dont deux filles,

    4) Louis Marie Casimir Félix (Versailles 9/6/1871-19/6/1916 Paris?), religieux ;

    5) Yves Marie Joseph (Versailles 13/8/1872-1923?), industriel, marié le 21 avril 1907 à Hanoï (Vietnam) à Marie Emilie Mensingh (Saint-Trond, Limbourg, Belgique, 15/12/1877- ?), divorcés en 1912;

    6) Jean Gabriel Marie Gustave (Versailles 28/9/1874-28/2/1955 Vergoncey), religieux.

     

  • Roquefeuil Infos n°54 – Juin 2018.

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  • 1er février 2017 – Dominique de Roquefeuil est promu Administrateur général des finances publiques.

    Dominique de Roquefeuil, Administrateur général des Finances publiques.
    Dominique de Roquefeuil et du Bousquet, Administrateur général des Finances publiques est nommé Responsable de la politique immobilière de l’Etat pour la région Bourgogne-Franche-Comté.

     

    Notre cousin Dominique de Roquefeuil et du Bousquet à été nommé Administrateur général des Finances Publiques par décret du 1er février 2017.

    Il quitte Paris après sept ans et sept mois à la tête du service France Domaine Paris où il a vendu pour le compte de l’Etat plus de 80 immeubles pour une valeur totale de 1 milliard 28 millions d’euro et acquis 4 grands immeubles pour environ 650 millions d’euro.

    Il a rejoint Dijon où il exerce désormais les fonctions de Responsable de la Politique immobilière de l’Etat pour la région Bourgogne-Franche-Comté.

  • Roquefeuil Infos n°50 – juin 2016

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  • Avancée de la recherche historique? La Maison de Roquefeuil serait-t’elle la branche aînée de la Maison d’Anduze?


    La ravissante cité médiévale d’Anduze est située dans le département du Gard, en Languedoc-Roussillon.

    Credit photo:« FR-30-Anduze1 » par Szeder László ( Travail personnel. Sous licence GFDL via Wikimedia Commons – https://commons.wikimedia.org/wiki/File:FR-30-Anduze1.JPG#/media/File:FR-30-Anduze1.JPG)

     

    Une remise en cause : les Roquefeuil constitueraient la branche aînée de la Maison d’Anduze et non une branche cadette comme on l’a longtemps pensé. Des incohérences dans la généalogie des seigneurs d’Anduze et surtout l’analyse d’actes authentiques, concernant l’annulation du mariage entre Marie de Montpellier et le comte Bernard de Comminges, nous ont conduits à remettre en cause la filiation des Anduze.

    Dans un précédent article concernant la légende des Trois Ermites (cf. Roquefeuil infos n°48), nous indiquions que Bernard VI d’Anduze, fils aîné de Bertrand d’Anduze et d’Adélaïde de Roquefeuil, continua les lignées d’Anduze et Sauve. Nous indiquions qu’il était aussi notre ancêtre puisqu’il est généralement donné comme étant le bisaïeul (arrière-grand-père) de Béatrix d’Anduze et Sauve, épouse d’Arnaud Ier de Roquefeuil. Il nous paraît maintenant certain qu’il s’agit d’une erreur et que cette filiation doit être revue.

     

    Incohérences dans la filiation Anduze et Sauve après Bertrand d’Anduze et Adélaïde de Roquefeuil

    Depuis longtemps il nous semblait incohérent et peu vraisemblable qu’Arnaud Ier de Roquefeuil (petit-fils de Bertrand d’Anduze et d’Adélaïde de Roquefeuil) ait épousé sa petite-nièce Béatrice d’Anduze (arrière-arrière petite-fille de Bertrand d’Anduze et d’Adélaïde de Roquefeuil). Même en admettant des décalages de générations et en prenant en compte la possibilité que Béatrice ait été mariée très jeune et qu’Arnaud se soit marié à un âge avancé, il en résultait un décalage de deux générations. Cela faisait beaucoup pour un laps de temps borné entre 1149 (date présumée du mariage de Bertrand et Adélaïde) et 1227 (date de mariage d’Arnaud et Béatrice). Pour bien comprendre cela, regardons précisément la filiation des branches d’Anduze et Sauve et celle de Roquefeuil. Par souci de simplification, nous parlerons de la branche d’Anduze pour Anduze et Sauve.

    Les ancêtres communs aux deux branches sont Bertrand d’Anduze et Adélaïde de Roquefeuil. La date de leur mariage se situe aux environs de 1149. Leur union sera prolifique et ils auront de nombreux garçons. Ils eurent peut-être des filles mais nous n’avons pas d’informations sûres à leur sujet. Leurs cinq garçons connus sont :

    • Bernard VI d’Anduze, époux d’Eustorge.
    • Frédolon, abbé de Saint-Victor de Marseille de 1163 à 1166 puis archevêque de Fréjus de 1166 à 1197.
    • Raymond Ier de Roquefeuil, marié en 1169 avec Guilhemette de Montpellier ; il s’agit de notre ancêtre direct.
    • Bermond, chanoine de Maguelone puis évêque de Sisteron de 1174 à 1214.
    • Bertrand, qui aura entre autre l’avouerie du monastère de Tornac (1).

    Avouerie de Tomac

    Nous rajoutons un sixième garçon que nous identifions comme :

    • Bernard VII d’Anduze, époux de Marquise.

    Côté Roquefeuil, nous savons de manière certaine que Raymond Ier de Roquefeuil, fils de Bertrand et d’Adélaïde se maria en 1169 avec Guilhemette de Montpellier, fille de Guilhem VII de Montpellier et de Mathilde de Bourgogne. A cette date, l’âge de Guilhemette est connu dans le pacte de mariage ; elle a 12 ans. On sait aussi que Raymond a entre 14 et 25 ans (âges limites pour les minorité et majorité). Raymond Ier et Guilhemette eurent au moins trois fils, dont Arnaud Ier (cf. figure 1).

    D’autre part, les généalogies de la Maison d’Anduze donnent Bernard VI comme père de Bernard VII qui eut PierreBermond VI comme fils, se maria avec Constance de Toulouse (fille de Raymond VI de Toulouse) et dont la fille Béatrice se maria avec Arnaud Ier de Roquefeuil en 1227 (cf. figure 1). Cette union est certaine et, en plus des documents conservés aux archives départementales de Nîmes, d’autres documents nous apprennent que l’original de l’acte de mariage était conservé au château de Flaugnac. De nombreux actes de Raymond III de Roquefeuil précisent qu’il est le fils de feu Arnaud de Roquefeuil, comtor de Nant, et de dame Béatrice. De très nombreux documents nous confirment que Bernard VII est bien le père de Pierre-Bermond VI et de Bernard VIII. Il n’y a donc aucun doute sur le fait que Bernard VII est l’aïeul paternel de Béatrice d’Anduze et Sauve, épouse d’Arnaud Ier.

    genealogie anduze-roquefeuil-1

    Outre l’incohérence sur le décalage de deux générations en une période de moins de 80 ans, d’autres éléments contradictoires étaient, comme on le verra cidessous, déjà connus :

    a) En mai 1189 a lieu un accord au sujet du partage du château de Brissac entre Vierne de Ganges, d’une part, et Raymond 1er de Roquefeuil, d’autre part, assisté par Bernard d’Anduze. Cet accord a lieu sous la présidence de Raymond, comte de Toulouse. Bernard est cité comme frère de Raymond de Roquefeuil et tous deux fils de dame Adélaïde. Il est aussi précisé que Bernard d’Anduze renonce au serment au titre de sa minorité. Il a donc moins de 25 ans. L’acte nous montre que Raymond Ier a un frère plus jeune, appelé Bernard, différent de son frère aîné Bernard VI.

    L’existence de Bernard VI, frère aîné, n’est plus à prouver ; de très nombreux actes en apportent la preuve, comme ceux de 1171, 1174 et 1176 où il intervient comme majeur. Dans celui de 1174, il précise qu’il est fils de dame Adélaïde. En 1178 il est témoin de l’ouverture du testament de Guy de Montpellier. Ensuite, il n’apparaît plus dans les actes. C’est Bernard VII qui apparaît dès 1181 et que nous pouvons facilement différencier de Bernard VI grâce à leurs sceaux qui sont différents et aux prénoms de leurs épouses cités dans les actes.

    b) En 1188 a lieu le partage d’une dizaine de châteaux dépendants de Roquefeuil, entre Raymond Ier de Roquefeuil et son frère Bernard d’Anduze. Ceci a lieu sous la présidence de Guillaume, évêque de Mende, et de Hugues, comte de Rodez.

    Au vu des deux actes ci-dessus, il est impossible d’assimiler Bernard VI avec le Bernard de ces actes pour trois raisons :

    • Bernard VI est l’aîné de son frère Raymond, il ne peut donc pas avoir moins de 25 ans en 1189
    • Bernard VI n’est plus seigneur d’Anduze à cette période, le seigneur est Bernard VII
    • il n’y a aucune raison à un partage des châteaux relevant de Roquefeuil entre Bernard VI et Raymond Ier.

    Nous savons aussi qu’un acte fait apparaître Bernard de Roquefeuil en 1176. A cette date, il remporte la palme d’un tournoi poétique contre Guérin d’Apchier. Pons de Montlaur est témoin de ce tournoi (il s’agit des Montlaur du Vivarais, seigneurs d’Aubenas).

    Les éléments ci-dessus nous amènent à conclure que :

    Bertrand et Adélaïde ont eu entre autres comme fils : Bernard VI l’aîné, Raymond de Roquefeuil et Bernard, cadet de ses deux autres frères.

    à la disparition de Bernard VI (à situer entre 1178 et 1181), Bernard le cadet a repris les fiefs d’Anduze et procède ensuite à un partage de fiefs et forteresses relevant de Roquefeuil. La présence de grands seigneurs (le comte de Toulouse, le comte de Rodez) proches de la famille confirme le côté délicat de ces partages.

    le partage de biens relevant de Roquefeuil s’explique par le fait que les immenses fiefs relevant de Bertrand et Adélaïde avaient été initialement partagés comme suit :

    =>Bernard VI, l’aîné, hérite des fiefs et arrière-fiefs d’Anduze, Sauve, Quissac, Sommières, Alès, etc.

    =>Raymond Ier hérite des fiefs et arrière-fiefs de Roquefeuil, Meyrueis, Brissac, vallée du Tarn, etc.

    =>Bernard, le cadet, a des droits sur l’héritage de son frère Raymond Ier. Il est appelé Bernard de Roquefeuil en 1176. A la suite de la mort de son frère aîné Bernard VI, il devient Bernard VII d’Anduze.

    =>Frédolon sera ecclésiastique (archevêque de Fréjus)

    =>Bermond sera ecclésiastique (évêque de Sisteron)

    =>Bertrand aura entre autres l’avouerie de Tornac (1).

    Il en résulte donc une forte suspicion pour que Bernard le cadet (appelé aussi Bernard de Roquefeuil) et Bernard VII soient la même personne, suspicion d’autant plus forte que Bernard le cadet fut un seigneur troubadour et que Bernard VII fut chanté par plusieurs troubadours.

     

    Les apports du procès d’annulation du mariage entre Marie de Montpellier et le comte Bernard de Comminges

    L’étude des documents du procès qui eut lieu suite à la répudiation de Marie de Montpellier par Bernard de Comminges est venue nous apporter la preuve que Bernard VII d’Anduze n’était pas le fils de Bernard VI mais son frère.

    Après la séparation de Marie de Montpellier et du comte de Comminges, un procès eut lieu en vue d’annuler ce mariage et de permettre le remariage de Marie avec le roi Pierre II d’Aragon. Sous la présidence de l’abbé de Valmagne (ordre de Cîteaux), un certain nombre de personnages importants vinrent témoigner, dont Bernard d’Anduze, dame Marquise de Roquefeuil(2), Clémence de Montpellier(3), Raymond de Roquefeuil et Arnaud de Roquefeuil.

     

    Le 8 janvier 1212, dame Clémence et dame Marquise de Roquefeuil déclarent des liens de parenté entre Marie et Bernard de Comminges mais, surtout, mentionnent que messire Bernard d’Anduze et messire Bermond, évêque de Sisteron, sont frères : « elle entendit que cela est véridique de ses prédécesseurs, de messire B(ernard) d’Anduze, de messire l’évêque de Sisteron, frère de ce dernier, de dame Marquise (4) épouse de Bernard, et de messire R[aymond] évêque de Lodève, qui sont tous de sa parentèle, … ».

    Nous savons que Bermond fut évêque de Sisteron de 1174 à 1214 et qu’il est le frère de Raymond Ier de Roquefeuil. Le texte ci-dessus nous apporte donc la preuve que Bernard d’Anduze, seigneur d’Anduze en 1212 est aussi le frère de Raymond Ier de Roquefeuil. A cette date, le seigneur d’Anduze est Bernard VII.

    Vingt jours plus tard, soit environ le 28 janvier 1212 (exactement 15 jours après la fête de la Saint-Hilaire), le seigneur Bernard d’Anduze dit sous serment « … que lui même l’a dit à Guillaume, père de la reine Marie, avant qu’il ne fasse un contrat de mariage, parce qu’ils étaient parents. Cela a été dit quand ils avaient parlé du mariage devant être contracté entre damoiselle Marie et le comte susdit ».

    Le même jour, Bernard Frainels témoigna sous serment : « que B[ernard] d’Anduze avait interdit que damoiselle Marie se marie avec Bernardon son neveu disant qu’ils étaient parents ». Le mariage ayant eu lieu en 1197 et vu les propos tenus par Bernard d’Anduze, ce dernier était donc adulte à cette date et parlait d’égal à égal avec Guilhem VII pour s’exprimer ainsi. Il n’y a donc aucun doute sur le fait que Bernard d’Anduze était de la même génération que Guilhem VII et Raymond  Ier de Roquefeuil.

    Les déclarations ci-dessus ont lieu dans un contexte trop important pour que celles-ci soient mensongères. Non seulement le procès a lieu sous la présidence de Bernard, abbé de Valmagne, mais celui-ci a reçu une commission spéciale de Raymond, évêque d’Uzès et de Arnaud, abbé de Cîteaux et légat du Pape.

    tympan cathédrale de Maguelonne

    Nous avons ainsi la preuve que le seigneur d’Anduze en 1197 et en 1212 est le frère de Bermond, évêque de Sisteron et de Raymond Ier de Roquefeuil. Comme à cette date le seigneur d’Anduze est Bernard VII et qu’il se décrit lui-même comme fils d’Adélaïde, et plus jeune que son frère Raymond, nous avons la certitude que la descendance de la branche d’Anduze, issue de Bernard VII, est cadette par rapport à la branche de Roquefeuil, issue de Raymond Ier. Il est donc clair qu’à partir de 1181, la Maison de Roquefeuil devient et reste la branche aînée de la Maison d’Anduze et Sauve.

    genealogie anduze-roquefeuil-2

    Nous corrigerons aussi ce que nous avons écrit dans le bulletin familial n°48 : nous descendons par l’intermédiaire de Béatrice, femme d’Arnaud Ier, non pas de Bernard VI, mais de Bernard VII d’Anduze. D’après les connaissances actuelles, Bernard VI n’a pas eu de descendance masculine.

    Dans un prochain article, nous relaterons ce que les témoignages contenus dans le procès d’annulation du mariage entre Marie de Montpellier et Bernard de Comminges nous apportent comme informations nouvelles relatives à notre famille.

     

    Dominique de Roquefeuil

    branche d’Auvergne

    sceau RQF1

    Notes:

    1. Bertrand pourrait être la même personne que Bernard VII mais rien ne le prouve.
    2. Marquise de Roquefeuil est la fille de Guilhem VII de Montpellier et de Mathilde de Bourgogne. Il s’agit de Guilhemette, appelée aussi Marquise. Elle est l’épouse de Raymond Ier de Roquefeuil et par conséquent la belle-sœur de messire Bernard d’Anduze et de messire Bermond, évêque de Sisteron. Elle est aussi une sœur aînée de Clémence de Montpellier.
    3. Clémence est la fille de Guilhem VII de Montpellier et de Mathilde de Bourgogne. Elle fut mariée à Rostaing de Sabran.
    4. Cette Marquise est l’épouse de Bernard VII d’Anduze, à ne pas confondre avec l’épouse de Raymond Ier de Roquefeuil

     

    Sources :

    • Etude sur la Famille Féodale d’Anduze et Sauve, du milieu du Xème siècle au milieu du XIIIème siècle, de Mlle Lina Malbos.
    • Témoignages relatifs au mariage de Marie de Montpellier avec le Comte Bernard IV de Comminges – MARTÍN ALVIRA CABRER, “Pedro el Católico, Rey de Aragón y Conde de Barcelona. (1196-1213)”, Tome III.
    • Le cartulaire de Bonneval.
    • Le cartulaire de Maguelone.
    • Archives départementales du Gard.
    • Divers actes concernant les maisons d’Anduze, de Sauve et de Roquefeuil.
    • Histoire d’Aubenas. César Fabre.

     

     

     

  • Chartrier Roquefeuil établi vers 1711 par le cabinet d’Hozier

     

    Le Chartrier Roquefeuil  semble avoir été établi vers 1711 par le cabinet d’Hozier pour servir aux preuves de Jacques-Joseph de Roquefeuil lors de son entrée aux pages du Roi.

    Ce précieux document a fait l’objet d’un don des aînés de la branche de Roquefeuil-Montpeyroux au fonds d’archives de l’association « Maison de Roquefeuil-Blanquefort ».

    L’original peut être consulté par tout membre de l’association sur demande formulée auprès du président-délégué de l’association.

     

    Page 1:

    Généalogie de l’illustre Maison de Roquefeuil, ses alliances avec les Roys de France, les ducs de Bourgogne et les princes de la Maison de Bourbon comme aussi avec les Empereurs de Constantinople, les comtes de Toulouse, ceux de Rodez et plusieurs autres. Finalement, son origine du chef paternel des seigneurs d’Anduze, marquis de Gothie et ducs de Septimanie.


    Page 2:

    Pour éviter la confusion de cette généalogie, il faut la réduire en trois articles séparés. Le premier sera pour expliquer l’origine de la Maison de Roquefeuil de son chef paternel qui sera celle de la Maison d’Anduze. Le nom de Roquefeuil n’ayant été pris que par Bertrand d’Anduze, époux d’Adélaïs de Roquefeuil, héritière qui l’obligea à prendre son nom et ses armes.

    Le second sera pour expliquer ses alliances avec la Maison de France par Isabeau de Roquefeuil mariée avec Hugues III comte de Rodez, comme aussi celle qu’elle a avec les ducs de Bourgogne par Guillemette de Montpellier, épouse de Raymond de Roquefeuil.

    La troisième sera la filiation des descendants de Raymond de Roquefeuil IIème du nom de ce qu’on en sait de plus remarquable qui regarde seulement les deux branches dont l’une a fini en Marie Gilberte, héritière de Roquefeuil, mariée en premières noces à Gaspard de Coligny, marquis d’Orne et en seconde noces avec Claude,  marquis d’Alègre. De ce premier mariage elle a eu une fille nommée Marie-Isabelle de Coligny, mariée à Noël Eléonor Palatin de Dio, marquis de Montperroux à qui elle a apporté les biens de la Maison de Roquefeuil. La deuxième branche de la Maison qui subsiste encore est établie en Rouergue sous le nom des seigneurs du Bousquet, Padiès, Cocural, Brennac.


    Page 3:

    Généalogie

    des anciens seigneurs d’Anduze desquels Raymond de Roquefeuil Ier du nom de la seconde race de la Maison de Roquefeuil descend par Bertrand d’Anduze son père et Adalaÿs de Roquefeuil sa mère.

    Il est bien prouvé que Raymond de Roquefeuil Ier du nom de la deuxième race de Roquefeuil était fils de Bertrand d’Anduze et d’Adalaÿs de Roquefeuil par le contrat de mariage dudit Raymond de 1169 et par la quittance que ledit Raymond de Roquefeuil époux de Guillemette de Montpellier, fille de Mathilde (ndlr: de Bourgogne )


    Page 4:

    duchesse fit au mois d’octobre 1200.

    Bertrand d’Anduze était époux d’Adalaÿs de Roquefeuil ainsi qu’il se vérifie par deux actes qui sont dans les archives de la Trésorerie de Montauban des années 1182 et 1184 qui la qualifie veuve en langue vulgaire que fit moulier de Bertrand d’Anduze. Il était frère de Bernard VIII d’Anduze, de Sonne et autres places qui a fait diverses branches.

    Bernard d’Anduze, dit Vieil, VIIème du nom, signa en 1125 le traité de paix entre le comte de Toulouse et le comte de Barcelone ainsi qu’il se vérifie à la page 263 dans l’Histoire des comtes de Toulouse de Catel.

    En 1129 fut présent au contrat de mariage de Guillaume seigneur de Montpellier avec Sibille. Il était frère de Remond d’Anduze qui du chef d’Armangarde sa femme fut vicomte de Narbonne mort sans enfants.

    Bernard, seigneur d’Anduze, Vème du


    Page 5:

    nom était frère utérin de Guillaume seigneur de Montpellier fils d’Hermangarde ainsi qu’il se vérifie par le testament de (…??…illisible: NDLR) par lequel il lui fait un don et a ses enfants qui est au feuillet 91 du Ier tome des seigneurs de Montpellier ci-devant cité et au feuillet 243 du registre coté lettre D des archives de l’évêché de Montpellier.

    Il était frère de Bertrand d’Anduze ainsi qu’il en a fait foi au feuillet 2eme (…??…illisible: NDLR) cartulaire de Saint Guilhem le Désert.

    Raymond seigneur d’Anduze, fils d’Adalaÿs de Mandagot époux d’Ermengarde donna en 1077, conjointement avec Bernard son père, marquis, et Adalaÿs sa mère ce qu’ils avaient dépendant du chateau de Meirueis à l’abbaye de Selan dont l’acte est au feuillet 62. 2ème d’un cartulaire de Saint Guilhem le Désert.

    Bernard IVème du nom fils d’Eustorga époux d’Adalaÿs de Mandagot, marquis, chef de la branche d’Anduze dans laquelle le nom de Bernard a été comme héréditaire en mémoire de Bernard, duc de Septimanie et de Bernard, marquis de Gothie, desquels ils sont issus, nom qui fut donné même à la monnaie que les


    Page 6:

    seigneurs de cette Maison ont fait battre qu’on appelait « Bernardoise », qui faisaient des statuts et coutumes entre autres pour la ville d’Anduze et pays Anduzien en l’année 1217, que Bernard fit des constitutions pour l’administration de la Justice, rémissions des crimes, successions entre parents, testaments,  mariages et que dans les choses où ils n’en auraient pas que ce droit écrit serait observé, ce que les seigneurs ordinaires n’auraient eu garde de faire, et ce que celui-ci n’aurait pas fait s’il n’eut eu ce droit par ses ancêtres qui étaient souverains, scellées de son sceau en plomb représenté à cheval, armé, son casque en tête, tenant une épée nue et haute à la main avec son nom autour dudit sceau, ainsi qu’il en fit en 1216 pour Alès qui sont dans les archives de ladite Ville, dans le livre de ses statuts, et de même à Sommières.

    Bernard, fils de Garsinde, seigneur d’Anduze, de Sauve, d’Uzès et de Sommières, époux d’Eustorge, fille de Raymond vicomte de Narbonne.


    Page 7:

    et de Ricarde sa femme.

    Rendit hommage pour une place appelée Isguarn au vicomté de Narbonne ainsi que Mr. Catalan fait foi aux feuillet 580, liure 14 de ses mémoires de l’Histoire du Languedoc.

    Il était frère de Frotaim, évêque de Nîmes en 1010.

    De Frodolus, évêque du Puy ainsi que de Mrs de Sainte Marte et Catel dans son livre des évêques du Puy le rapportent de Géraldus, évêque de Nîmes qui succéda à Frotaim son frêre.

    D’Almerade et de Remond.

    Bernard, marquis d’Anduze IIIème du nom, seigneur de Sauve, d’Uzès et de Sommières, époux de Gersinde, fils de Pons, comte de Toulouse vivait en 980.

    En 1024, conjointement avec Gersinde, sa femme, et leurs enfants, évêques susnommés, firent don à l’évêché de Nîmes en 1024 qui est dans un livre intitulé Liber


    Page 8:

    honorum capituli.

    Il fut aussi marié avec Ermengarde qui devait être sa première femme suivant un acte d’un cartulaire de Saint Guilhem le Désert au feuillet 62.

    Il était frère d’Estienne Bermond seigneur de Sommières et de Pierre, seigneur d’Uzès.

    Bermond, seigneur d’Anduze, de Sauve, de Sommières et d’Uzès est signé en qualité de témoin dans le cartulaire de l’église de Nîmes intitulé comme est dit ci-dessus de l’année 941.

    Il bâtit à Uzès la tour qui y subsiste, appelée « Bermonde ». Celle qui est encore à Sommières qui porte le même nom. De lui sont issues trois branches.

    La première est celle des seigneurs d’Anduze et de Sauve par Bernard.

    La 2ème, celle d’Uzès par Pierre


    Page 9:

    La 3ème, celle des seigneurs de Sommières par Etienne Bermond.

    Pierre, seigneur d’Anduze, de Sauve, d’Uzès et de Sommières vivait en 980.

    Il en est fait mention dans la donation du château de Saint Martial faite par Bernard, évêque de Nîmes, qui y est dénommé « frater Petri Anduciamancis Domini » du 25 février de l’année VII de Louis Doutremur l’an 943 qui est dans ledit cartulaire « Liber Honorum Capituli ».

    Il est fait mention de ce bernard, évêque de Nîmes à la page 980 du livre des mémoires de l’histoire du Languedoc de Catel et dans celle des évêques de France de Sainte Marthe.

    Il y a méprise dans la date de la donation en ce que Bernard qui la fit était mort en 956


    Page 10:

    Mais il n’a pas été le seul de sa maison évêque de Nîmes car il est remarqué par des mémoires que depuis Bernard qui l’était en 940 jusques en 1112, l’évêché de Nîmes avait toujours été dans la maison d’Anduze.

    Bernard IIème du nom, marquis de Gothie, comte d’Autun, naquit à Uzès le 21 avril 841 selon le manuel de Duodena sa mère.

    Il est fait grande mention de sa valeur à la page 56 de l’Histoire des comtes de Toulouse de Castel ainsi que dans les annales de Saint Bertin et dans l’Histoire de France d’Aymon et continue tant sur les mouvements qu’il se donna en 878 et 879 pour la vengeance de la mort de son père.

    Il eu de si puissants


    Page 11:

    ennemis qu’il perdit Autun et tout ce qu’il avait en Bourgogne. Ses descendants ont conservé en Septimanie de ce qu’il y avait avec le droit de souverain dans les places qui leur ont resté, comme il se vérifie par les statuts du pays Anduzien, d’Alès et de Sommières en ce qu’ils y faisaient battre monnaie et, par leurs alliances qui répondent à la grandeur de leur extraction.

    Bernard Ier du nom, duc de Septimanie, fils de Saint Guillaume épousa Duodana le  24 juin 823 ainsi qu’il se vérifie par le manuel qu’elle adressa à Guillaume IIème du nom, comte de Toulouse, son fils aîné, intitulé « Liber manuelis Duidena quem ad filium suum transmisse vovilletnum » dont Catel fait foi aux pages 57 et 61 de l’Histoire


    Page 12:

    des comtes de Toulouse qui est dans la bibliothèque des religieux de l’ordre de Saint Benoît à l’abbaye de la Grâce près de Carcassonne et dont du Tillet dans son recueil des Roys de France fait aussi foy.

    Saint Guillaume, comte de Toulouse, Ier du nom a fondé l’abbaye de Gellone appelée monasterium Gellonense et à présent de son nom Saint Guilhem le désert en mémoire de sa sainteté après des victoires signalées qu’il remporta. Il alla déposer ses armes sur le tombeau de Saint Julien dans l’église de Brioude et s’alla retirer en 806 dans le monastère de Gellone dans dans le diocèse de Lodève où il se fit religieux et y finit saintement ses jours et


    Page 13:

    son corps y gît.

    L’histoire sommaire de Sausa (?) est rapportée à la page 47 du livre I des comtes de Toulouse de Catel.

    La fondation de ladite abbaye est du 19 des calendes (de janvier ?) et de l’année 34 du règne de Charlemagne et la 4ème de son empire dans laquelle il est fait mention de ses parents et, entre autres de Bernard son fils. L’original en parchemin est au monastère de Saint Guilhem le Désert.

    Cet acte vérifie l’erreur qui est à la page 10 du 4ème volume de Moreri, imprimé en 1699, en ce qu’il y est dit à l’article de Narbonne (Guaimeri ?) investi par Charlemagne du titre de comte de Narbonne, était père de Guillaume, qui le fut aussi, qui est celui qui a fondé l’abbaye


    Page 14:

    de Saint Guilhem le Désert.

    Cet acte porte que Théodoric était père de guillaume et qu’Aldane était sa mère.

    Et la page 571 du même volume de Moreri confirme après Ezinard  la charte de Sainte Marie Dorbieu.

    Et l’Histoire des saints de l’ordre de Saint Benoît à l’article de Théodoric que Théodoric, comte d’Autun et duc de Bourgogne était son père et Aldane sa mère.


    Page 15:

    Preuve que la seconde race de la Maison de Roquefeuil descend par Mahaut de Bourgogne, mère de Guillemette de Montpellier épouse de Raymond de Roquefeuil Ier du nom, de Robert de France duc de Bourgogne fils puiné de Robert, roi de France qui l’était du roi Hugues Capet

    suivant la généalogie rapportée dans l’Histoire de la Maison d’Auvergne de Justel à la page 224.

    Dans celle de la Maison de France par Sainte Marthe de la 3ème édition.

    Dans celle des deux de Bourgogne de Duchesne.

    Dans celle de David Blondel intitulé « Genealogia Franceia », de Moreri.

    Par ou se vérifie l’erreur que Marie de Montpellier épouse Pierre roi d’Arago fut fille de la duchesse Mathilde, fille d’Emmanuel empereur de Constantinople suivant ce qui est contenu dans le 4ème livre des mémoires de l’Histoire du Languedoc de Catel ou ou il est dit à la page 663 et 668 que le fils de Guillaume de Montpellier fils de Sibille fur marié avec la duchesse Mathilde, fille de Manuel Empereur de Constatinople car il est certain que cette Mathilde duchesse était fille de Hugues II duc de Bourgogne, de la Maison Royale de France, ainsi qu’il se prouve encore par la quittance  que tant Raymond de Roquefeuil que Guillemette de Montpellier son épouse firent à Guillaume seigneur de Montpellier, IVème du nom, fils de Mathilde duchesse au mois d’octobre 1200 au feuillet 81 du registre de l’Hôtel de Ville de Montpellier.

    Chapitre IX page 224 de l’Histoire de la Maison d’Auvergne:


     

    Page 16:

    Robert de France, Ier du nom, duc de Bourgogne,

    fils de Robert, roy de France. Helix de Semur son épouse.

    Henry de Bourgogne, mort avant son père Robert. Sibille de Bourgogne

    fille de Remont comte de Bourgogne et d’Helix de Normandie.

    Eudes Ier Duc de Bourgogne. Mathilde.

    Hugues IIème du nom, duc de Bourgogne. Mathilde de Turenne.

    Mahaut de Bourgogne mariée à Guillaume, seigneur de Montpellier.

    Guillemette de Montpellier mariée à Raymond de Roquefeuil Ier du nom,

    fils de Bertrand d’Anduze et d’Adalaÿs de Roquefeuil,

    seigneur de la deuxième race de la Maison de Roquefeuil.

  • Roquefeuil Infos n°44 – Juin 2013.

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  • Roquefeuil Infos n°42 & 43 – Décembre 2012.

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  • Roquefeuil Infos n°41 – Décembre 2011.

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  • Roquefeuil Infos n°40 – Juin 2011.

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  • Roquefeuil Infos n°37 – Janvier 2010.

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