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René-Aymar de Roquefeuil et du Bousquet, vicomte de Montpeyroux, chef d’escadre des armées navales.

René-Aymar de Roquefeuil et du Bousquet, vicomte de Montpeyroux,

chef d’escadre des armées navales (1718-1780).

 

Son père, Jacques Aymar de Roquefeuil et du Bousquet (1665-1744), s’illustre dans les combats navals des Orcades, Lauwick, Bressey Sound, et à la bataille du cap Béveziers. Tout au long de sa carrière, il coula au combat plus de vingt vaisseaux et prit quatorze vaisseaux de ligne à l’ennemi hollandais ou anglais dont trois à l’abordage (notamment : le HMS Hampton Court, vaisseau de ligne anglais de 70 canons, pris le 2 mai 1707). Il parvient au grade de Lieutenant général des armées navales en 1741 et fait office de Vice-amiral en l’absence d’un titulaire. En 1744, il commande dans la Manche, une escadre de dix-neuf vaisseaux, partis de Brest, en vue de favoriser la descente du prince Charles en Angleterre, lorsqu’il meurt à bord de son vaisseau Le Superbe, le 8 mars, à l’âge de 79 ans, sans qu’il puisse voir se réaliser la promesse qui lui avait été faite du bâton de Maréchal de France après la campagne. Sa mère est Jeanne Louise du Main d’Augerets.

Son frère aîné, Aymar Joseph de Roquefeuil et du Bousquet (1714-1782), s’illustrera également dans la Marine du Roi. Il est nommé vice-amiral de la flotte du Levant.

Carrière dans la Marine royale

René-Aymar de Roquefeuil entre jeune dans la Marine du Roi. Il intègre une compagnie de Garde de la marine en 1733 au département de Brest, au début de la guerre de Succession de Pologne. Il est nommé enseigne de vaisseau en 1738.

En 1739, il est présent à bord de L’Atlas lors de son naufrage. Puis, il sert sur le vaisseau Le Fougueux et participe au second combat livré par le marquis de L’Estenduère au large du cap Finisterre en octobre 1747. Le vaisseau sur lequel il se trouve est pris par les Britanniques et il est fait prisonnier à l’issue de ce combat.

En 1752, il est nommé chevalier de Saint-Louis et l’un des premiers membres ordinaires de l’Académie de marine qui venait de se créer. L’année suivante, en 1753, il participe à ses travaux en rédigeant une trentaine de mots du dictionnaire de la marine. De 1754 à 1764, il est le gouverneur du prince de Lamballe à Versailles, ayant été nommé capitaine de vaisseau en 1757. Il commande Le Saint Michel en 1761.

En 1764, il reçoit le commandement de la compagnie des gardes du pavillon amiral à Brest qui avait pour but de regrouper l’élite des gardes de la marine. Il en conserve le commandement jusqu’à sa mort. En 1765, il est promu brigadier des armées navales.

Lors de la création de l’Académie royale de marine en 1769, il en devient membre ordinaire puis, en 1773, membre honoraire.

En 1769, il transporte des troupes aux colonies à la tête des vaisseaux Le SolitaireL’Hippopotame et La Blanche. En 1771, il commande par intérim de son frère Aymar Joseph la Marine et le port de Brest du 3 avril au 23 août et est fait chef d’escadre des armées navales le 15 août.

En 1773, il obtient le commandement de la division vice-amirale à Brest et est nommé chevalier d’honneur et écuyer de S.A.S la princesse Bathilde d’Orléans, duchesse de Bourbon. René-Aymar de Roquefeuil meurt à Brest en 1780 à l’âge de soixante deux ans.

Mariage et descendance

De son mariage avec Marie-Françoise de Remy de Bauve, il a cinq enfants :

  1. Marie-Josèphe qui épousa le comte de Gestas ;
  2. Alexandre-Amable de Roquefeuil, dit « le chevalier de Roquefeuil », jeune lieutenant de vaisseau de la Marine Royale (né en 1757) qui connut une courte notoriété à deux titres. Il fut, à 23 ans, le commandant de l’aviso L’Expédition, bâtiment d’escorte de la frégate La Surveillante commandée par M. du Couëdic de Kergoaler lors du combat livré le 6 octobre 1779 contre le HMS Quebec. Le combat des vaisseaux et de leurs escortes, de puissance équivalente, fut d’une exceptionnelle violence et du Couédic, malgré son habileté et son courage eût grand-peine à prendre le dessus. À l’issue du combat, après que Roquefeuil eût sévèrement endommagé le HMS Rambler, conserve du Quebec, les deux commandants d’avisos conviennent de cesser le combat et de porter assistance à La Surveillante, désemparée, et aux survivants du HMS Quebec qui venait d’exploser et de sombrer. Après la victoire de M. du Couédic, le chevalier de Roquefeuil, ayant à son bord tous les prisonniers britanniques rescapés du Quebec et du Rambler, remorqua la frégate La Surveillante, très endommagée, jusqu’au port de Dunkerque. Convié à Versailles pour rendre compte du combat (M.du Couédic étant mourant), il y retrouve la princesse Bathilde d’Orléans, duchesse de Bourbon dont son père était chevalier d’honneur et écuyer et devient son amant. De ces amours naquit une fille, Adélaïde-Victoire, que la princesse gardera longtemps et discrètement auprès d’elle au palais de l’Elysée. Cette fille illégitime est une des ancêtres de l’aviateur Georges Guynemer et de plusieurs familles qui ont subsisté (ex: famille Doynel de La Sausserie). Le Chevalier Alexandre-Amable de Roquefeuil mourut quelques années après cette première rencontre avec la princesse, noyé en rade de Dunkerque le 22 août 1785 (il avait 28 ans).
  3. Marie-Renée, chanoinesse, qui passe au Portugal lors de la Révolution, accompagne au Brésil la famille royale du Portugal et meurt à Rio de Janeiro ;
  4. Jacques-Aymar, lieutenant de vaisseau, qui sert sous l’amiral comte de Grasse lors de la campagne d’Amérique;
  5. Jeanne-Louise, sœur jumelle de Jacques-Aymar qui épouse le comte d’Aché, enseigne de vaisseau, exécuté en Normandie pendant la Révolution.

 

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